La fidélisation des salariés représente un des enjeux RH le plus partagé par toutes les entreprises, de la PME-TPE à la multinationale. Pour mesurer cette tendance, le taux de turn-over est scruté par tous les dirigeants des entreprises et les DRH chaque année.
Pouvant différer selon le secteur d'activité et les métiers en tension sur le marché de l'emploi, le taux de turn-over représente un véritable indicateur pour mesurer la santé économique et sociale de l'entreprise.
Pour parvenir à maintenir un taux de rotation stable de vos collaborateurs, suivez notre guide.
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Qu’est-ce que le turnover ?
Terme anglais, le turn-over se traduit par la rotation. Régi par le droit du travail, il désigne les entrées et les sorties du personnel d’après l’établissement et la rupture ou la fin de contrat (rupture à l’amiable, licenciement, démission).
L'un des enjeux majeurs de votre fonction RH est souvent de maintenir un taux de rotation faible des salariés et c’est pourquoi, vous scrutez à la loupe le calcul du taux de renouvellement.
Pour mémoire, voici la formule de calcul du taux de turnover annuel : ( (nombre de départs + nombres d’arrivées de l’année N) / 2) / nombre de salariés au début de l’année N) * 100.
En réalisant cette opération chaque année, vous êtes en mesure d’évaluer le taux de renouvellement de la masse salariale de votre entreprise.
Le turnover bénéfique VS le turnover néfaste
Dans cette rotation des collaborateurs, il s’agit de distinguer le nécessaire renouvellement du personnel propre au développement d’une entreprise et le turn-over symptomatique d’un problème de management ou de culture d’entreprise. Selon votre secteur d’activité, vous visez généralement un taux de turn-over bénéfique entre 5 % et 15 %, d'après un article publié en Mai 2020 dans la presse spécialisée Culture RH.
Constater un taux de rotation équivalent à 0 % signifierait un renouvellement des collaborateurs inexistant. Aujourd’hui, l’enjeu pour les dirigeants est de maintenir leurs entreprises attractives et compétitives. C’est pourquoi, vous optez pour une gestion optimale de la carrière de vos collaborateurs : évolution et mobilité interne, formation et mobilité externe…
D'après les statistiques de l'Insee en 2021, il est conseillé d’élaborer une stratégie où le taux de turn-over avoisine 8 à 10 % par an. Grâce au calcul notifié ci-dessus, il est possible d’évaluer votre nombre d’entrées et de sorties du personnel chaque année. Cet indicateur détermine un turn-over bénéfique ou néfaste pour le développement économique et social de votre entreprise.
Le turnover : volontaire VS involontaire
Vous le savez, certains secteurs d’activités sont propices à un renouvellement fréquent des collaborateurs, notamment les entreprises influencées par la saisonnalité (restauration, tourisme…). En tant que dirigeants dans ces domaines d’activité, vous privilégiez un taux de rotation élevé. En l'occurrence, ce turn-over volontaire est destiné à faciliter les entrées et les sorties du personnel selon la fluctuation de vos activités.
Cependant, ce renouvellement des collaborateurs, s’il n’est pas encadré par la loi, ni par une stratégie portée par le service RH, peut se révéler néfaste à l’entreprise et aux collaborateurs présents.
Dans un secteur d’activité très compétitif, il est fréquent d’observer un taux de rotation très élevé dans certaines entreprises : des conditions de travail peu attractives ou une mauvaise réputation des dirigeants peut suffire à pousser le personnel entrant de ne pas souhaiter prolonger son contrat.
Turnover: 11 astuces pour réduire cette tendance dans votre entreprise
Le turn-over, vous l’aurez compris, désigne le rapport moyen entre le nombre de départ de l’entreprise, dans une période donnée et l’effectif moyen annuel. Voici quelques astuces pour stabiliser et/ou réduire la rotation de vos collaborateurs.
1. Faites attention à vos recrutements
Afin de limiter les risques de départ anticipé d’un collaborateur, il est important de soigner son recrutement. C’est pourquoi, il est conseillé de développer une stratégie bien rodée pour embaucher, à savoir, l'analyse de vos besoins et du profil du candidat recherché, pour un sourcing ciblé et un processus de sélection des candidatures optimisé.
Le saviez-vous ? Un logiciel de recrutement vous permettrait d’automatiser certaines tâches chronophages. Notamment, le traitement des candidatures et les réponses personnalisées aux candidats par exemple. Ce système d’information dispose également d’une fonctionnalité analyse et sélection des candidatures d’après les besoins pour le poste à pourvoir (expériences, compétences, diplômes…).
2. Privilégiez la reconnaissance au travail
Apporter une grande importance à la reconnaissance des employés et aux récompenses qui leurs sont apportées. Pour favoriser la fidélisation de vos salariés, les conditions de travail et les avantages sociaux mis en œuvre comptent autant que la grille de salaire.
C’est pourquoi, il est important de mettre en place, en accord avec les dirigeants et soutenus par les élus au CSE, une politique sociale favorable, au-delà des obligations employeurs (prise en charge de la mutuelle et des abonnements transports) : primes de résultat, formations internes, publication des réussites auprès des clients et des partenaires sont autant d’éléments contribuant à améliorer la reconnaissance employé.
3. Proposez un mode de travail flexible
Mettez en avant le bien être de vos collaborateurs, compte tenu que la nouvelle génération de travailleurs aspire à des conditions de travail plus flexibles et à une certaine souplesse de la part de l’employeur, notamment, en matière de rythme de travail. Pour réduire un taux de rotation élevé dans votre entreprise, il est conseillé de mettre en place une politique RH axée sur le bien-être au travail.
Dès l’embauche de nouveaux talents et jusqu’au départ à la retraite de vos collaborateurs, misez sur le développement d’une qualité de vie au travail, à travers, le management de proximité, l'autonomie de vos collaborateurs, l'organisation flexible des journées de travail et répartition ajustable des congés…
4. Valorisez les propositions de vos collaborateurs
Prenez en compte le point de vue de vos salariés et valorisez leurs propositions. En effet, Les entreprises développant un mode de communication transversale connaissent pas ou peu de turn-over néfaste. Les collaborateurs, sollicités pour leurs avis et écoutés par leurs hiérarchies, développent un fort sentiment d’appartenance à l’entreprise.
Rassurés dans leurs compétences et en confiance avec leurs managers, ils s’investissent durablement dans leurs activités.
5. Récompensez vos collaborateurs
Reconnaissez et récompensez une réussite, même peu impactante. L'une des clés pour réduire le turn-over néfaste est de privilégier des pratiques managériales de proximité où les réussites de vos collaborateurs sont célébrées, même les plus anecdotiques : un mot personnalisé, une publication interne, des remerciements en public représentent des attentions positives adressées à vos collaborateurs.
6. Développez une bonne culture d'entreprise
Encouragez et mettez en place des actions pour faire perdurer les traditions et la culture de votre entreprise. Vous le savez, la cohésion d’équipe est un levier efficace pour fidéliser les employés dans une entreprise. Soudée, une équipe fournira un travail collectif plus intense et plus performant. Notre conseil ? proposer des team building ou des évènements conviviaux chaque année.
Vos collaborateurs pourront se rencontrer et vivre d'agréables moments ensemble, ainsi que vous consoliderez votre culture d’entreprise en renforçant le sentiment d’appartenance de vos équipes.
7. Communiquez vos objectifs
Informez vos employés d'une manière transparente votre vision et fixez des objectifs clairs et précis. Confiance et honnêteté sont les maitres mots d’un turn-over positif dans une entreprise. Pour s’investir dans leurs missions, les employés ont besoin de connaitre les enjeux et les résultats attendus.
En tant que DRH, vous pouvez aider vos managers à annoncer de manière claire et lisible les objectifs fixés individuellement et collectivement. Une méthode efficace ? instaurer la culture du feedback régulier.
8. Encouragez vos collaborateurs à lier des amitiés fortes
En tant que manager, dirigeant d’entreprise et responsable de la gestion des RH, vous visez un taux de rotation faible – entre 2% et 10% par exemple. Un des moyens à votre disposition pour améliorer l’investissement durable de vos équipes réside dans l’encouragement de vos collaborateurs à lier des relations amicales.
Des personnes qui partagent des affinités personnelles et qui réalisent des activités communes (sport, loisirs, culture…) auront tendance à mieux se connaitre. Dans la sphère professionnelle, ces collaborateurs – amis – sauront dépasser leurs limites pour améliorer leurs performances.
9. Faites du travail un moment sympathique
Il existe des gestes et des postures simples à développer pour rendre les moments de travail agréables. A titre d'exemple, instaurer des rituels conviviaux en réunions (partage d’une réussite ou d’une anecdote…), rythmer les étapes des projets par des célébrations, des échanges de pratique ou une activité de loisirs…
10. Soyez à l’affut de tout type de compétences, même non techniques
Le développement durable du chiffre d’affaires d'une entreprise est possible notamment quand les compétences des collaborateurs sont complémentaires.
Le recrutement des profils variés est une clé de réussite pour minimiser le turn-over et créer des interactions performantes entre les salariés.
11. Adoptez un onboarding attractif
Créez un programme d’onboarding attractif pour tous les nouveaux employés. Réduire le turn-over dans une entreprise commence dès l’embauche de nouveaux collaborateurs.
En choisissant un logiciel SIRH par exemple, vous privilégiez l’automatisation de certaines tâches. A savoir, les réponses personnalisées aux candidatures et les tests de sélections individualisés, diffusion des valeurs et de l’éthique des dirigeants de manière originale aux nouveaux collaborateurs, visites virtuelles des locaux, ateliers de Questions/Réponses entre les nouveaux et les anciens collaborateurs…
Conslusion
Vouloir maitriser son taux de turn over est un réflexe sain et ambitieux. Cet indicateur peut s'inscrire dans une politique RH globale où le bien-être des collaborateurs est une priorité.
La maitrise d'un taux de turn-over passe par le développement, via un logiciel SIRH notamment, d'une expérience collaborateur reflétant la réalité et la diffusion d'une marque employeur forte et percutante.