Le contrat unique d’insertion (CUI) en France : dispositions générales

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Le contrat unique d’insertion (CUI) en France : dispositions générales

Le contrat unique d’insertion (CUI) en France  dispositions générales

 

Le CUI a été créé en 2005 pour remplacer le Contrat Emploi Solidarité (CES) et le Contrat d'Insertion Revenu Minimum d'Activité (CIRMA). C’est un dispositif mis en place en France pour aider les personnes en difficulté à trouver un emploi et à s'insérer durablement dans le marché du travail.

 

[Sommaire]

 

À qui s’adresse le contrat unique d’insertion (CUI) ?

 

Le CUI s'adresse à un large public qui peuvent en bénéficier se les personnes concernées respectent toutes les conditions exigées. Ainsi, le CUI est disponible pour les bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active), les demandeurs d'emploi de longue durée, les jeunes sans emploi et sans formation ainsi que toutes les personnes en situation de handicap. Ce dispositif est aussi accessible aux bénéficiaires de l'Allocation de Solidarité Spécifique (ASS) ou de l'Allocation Temporaire d'Attente (ATA).

 

Quelles sont les caractéristiques du CUI ?

 

Le CUI est un contrat de travail à durée déterminée (CDD) qui peut être renouvelé jusqu'à 24 mois. Il peut également être transformé en contrat à durée indéterminée (CDI) à l'issue de la période de 24 mois. Le contrat peut être à temps plein ou à temps partiel, en fonction des besoins de l'employeur et de la situation du salarié.

Il est bon de savoir aussi que le CUI est subdivisé en deux types à savoir le CUI-CIE et le CUI-CAE.

Le CUI-CIE : Le Contrat Unique d'Insertion-Contrat Initiative Emploi. Il est destiné aux employeurs du secteur marchand et permet aux employeurs de bénéficier d'une aide financière pour l'embauche d'un salarié en difficulté. C’est une forme de contrat aidé en France, créée en 2005, destiné à faciliter l'insertion professionnelle des personnes les plus éloignées de l'emploi, notamment les jeunes sans qualification, les seniors, les chômeurs de longue durée, les bénéficiaires de minima sociaux, les travailleurs handicapés, etc.

Le CUI-CIE est un contrat à durée déterminée (CDD) d'une durée maximale de 24 mois, qui peut être renouvelé une fois. Il est destiné aux employeurs du secteur marchand, à l'exception de certains secteurs tels que l'agriculture, l'artisanat, le commerce de détail, etc.

Le CUI-CAE : Le CUI-CAE est un acronyme qui désigne le Contrat Unique d'Insertion - Contrat d'Accompagnement dans l'Emploi. Il s'agit d'un dispositif d'aide à l'emploi destiné à favoriser l'insertion professionnelle des personnes rencontrant des difficultés d'accès à l'emploi, notamment les jeunes de moins de 26 ans, les personnes sans emploi depuis longue durée ou bénéficiaires de minima sociaux.

Le CUI-CAE permet à un employeur de recruter un salarié en contrat à durée déterminée (CDD) pour une durée de 9 mois minimum à 24 mois maximum. Pendant toute la durée du contrat, le salarié bénéficie d'un accompagnement renforcé pour favoriser son insertion professionnelle.

Le CUI-CAE est financé par l'État et l'employeur bénéficie d'une aide financière pour l'embauche de ce type de contrat. Le montant de l'aide varie en fonction de la situation de la personne recrutée et du secteur d'activité de l'entreprise.

 

Quels sont les employeurs concernés par le contrat unique d’insertion ?

 

Le Contrat Unique d'Insertion (CUI) concerne tous les employeurs, qu'ils soient du secteur privé ou du secteur public, à l'exception des particuliers employeurs. Cependant, pour bénéficier des aides financières liées au CUI, l'employeur doit remplir certaines conditions. Ainsi, pour le CUI-CAE (Contrat d'Accompagnement dans l'Emploi), l'employeur doit être une entreprise ou une association à but non lucratif employant moins de 50 salariés. Pour le CUI-CIE (Contrat Initiative Emploi), l'employeur peut être une entreprise ou une association de toutes tailles.

Dans tous les cas, l'employeur doit proposer un emploi à durée déterminée (CDD) d'une durée minimale de 9 mois et maximale de 24 mois, à une personne rencontrant des difficultés d'accès à l'emploi (jeunes de moins de 26 ans, demandeurs d'emploi de longue durée, bénéficiaires de minima sociaux, etc.). En échange, l'employeur bénéficie d'une aide financière de l'État pour faciliter l'embauche et l'accompagnement du salarié.

 

Quelle est la procédure à suivre pour mettre en place un CUI ?

 

La procédure pour mettre en place un Contrat Unique d'Insertion (CUI) dépend du type de contrat concerné : le CUI-CAE (Contrat d'Accompagnement dans l'Emploi) ou le CUI-CIE (Contrat Initiative Emploi). Voici les grandes étapes à suivre pour chaque type de contrat :

 

Pour le CUI-CAE

 

La première étape consiste à identifier les personnes éligibles au CUI-CAE. Il s’agit des jeunes de moins de 26 ans, les demandeurs d'emploi de longue durée, les bénéficiaires du RSA, de l'ASS ou de l'AAH. La liste complète des personnes éligibles peut être trouvée auprès de la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi).

Il convient ensuite de recruter un salarié en CDD d'une durée de 9 mois à 24 mois. Si le contrat à une durée inférieure la période susmentionnée, il ne pourra pas s’agir d’un contrat unique s’insertion. Il convient ensuite de signer un contrat de travail avec le salarié, puis de rédiger la demande d'aide financière auprès de Pôle emploi ou de la Direccte.

La suite de la procédure veut que l’employeur accompagne le salarié pendant toute la durée du contrat pour favoriser son insertion professionnelle. Il doit veiller à ce que le salarié ait tout ce dont il a besoin à sa disposition afin de mener à bien son activité et d’acquérir les compétences nécessaires.

 

Pour le CUI-CIE

 

Tout comme le premier type de contrat, il convient avant tout d’identifier les personnes éligibles au CUI-CIE. Il faut donc rechercher les demandeurs d'emploi de longue durée, les bénéficiaires de minima sociaux ou encore les personnes handicapées. Il convient ensuite de rédiger un projet d'embauche et de formation du salarié. L’employeur doit prendre la peine ensuite de rédiger la demande d'aide financière auprès de Pôle emploi ou de la Direccte.

Nous rappelons aussi que dans le cadre du CUI-CE, l’employeur a l’obligation de recruter un salarié en CDD ou en CDI, en respectant les critères de public et de durée de contrat fixés par la réglementation. Enfin, il doit également veiller à accompagner le salarié pendant toute la durée du contrat pour favoriser son insertion professionnelle. Il est important de noter que la procédure précise peut varier selon les situations, et qu'il est recommandé de se renseigner auprès de Pôle emploi ou de la Direccte pour connaître les démarches à suivre dans votre cas particulier.

 

Quelles sont les conditions d’attribution de l’aide à l’insertion professionnelle ?

 

L'aide à l'insertion professionnelle est une aide financière destinée à l'employeur qui recrute un salarié en Contrat Unique d'Insertion (CUI). Les conditions d'attribution de l'aide dépendent du type de contrat concerné.

Pour le CUI-CAE, l'employeur doit être une entreprise ou une association à but non lucratif employant moins de 50 salariés. En plus, il doit proposer un CDD d’une durée supérieure ou égale à 9 mois, dans la limite de 24 mois. En plus, le salarié doit être une personne rencontrant des difficultés d'accès à l'emploi. Ce peut être un jeune de moins de 26 ans, ou un demandeur d'emploi de longue durée.

L’aide est accordée dans le cadre du CUI-CIE peu importe la taille de l’entreprise. L’aide est aussi accordée aux associations de toutes tailles. En plus, l’employeur peut à la fois proposer un CDD ou en CDI, en prenant soin de respecter les critères de public et de durée de contrat fixés par la réglementation. Il faut aussi que le candidat sélectionné soit dans le besoin et fasse partie des personnes éligibles à ce type de contrat.

Il est important de noter que l'employeur doit remplir certaines obligations en matière d'accompagnement du salarié et de suivi du contrat pour bénéficier de l'aide.

Il faut noter également que le montant de l'aide varie en fonction de la situation du salarié et du secteur d'activité de l'entreprise. Cette aide est calculée en fonction du SMIC horaire, avec un montant minimum de 4,45 euros par heure travaillée pour le CUI-CAE et de 2,27 euros par heure travaillée pour le CUI-CIE.

 

Quelles sont les aides et quels sont les avantages du CUI ?

 

La conclusion d'un Contrat Unique d'Insertion (CUI) peut offrir plusieurs avantages et aides, à la fois pour l'employeur et le salarié.

En ce qui concerne l'employeur, il perçoit des exonérations de charges sociales patronales. En effet, l'employeur bénéficie d'une exonération de cotisations patronales de sécurité sociale, d'allocations familiales et d'assurance chômage pour la durée du CUI. En plus, l’emploi bénéficie aussi d’un soutien financier, une aide financière pour compenser une partie du salaire versé au salarié en CUI. Plus encore, une aide pour la formation est prévue afin d’aider le salarié à se mettre à niveau pour être performant à son poste.

En ce qui concerne le salarié, ce dernier bénéficie d’un contrat de travail d’une durée comprise entre 6 et 24 mois. Nous rappelons que ce contrat peut également être renouvelé en cas de besoin par l’employeur, ce qui ne va qu’être avantageux pour le salarié qui acquiert de l’expérience. Parlant d’expérience, il faut reconnaitre que tous les mois ou années passés au sein de l’entreprise ne vont faire que renchérir l’expérience professionnelle du salarié. Une fois que ce CUI sera terminé, le salarié concerné peut facilement retrouver du travail sur base de son expérience.

Il faut aussi noter que la formation professionnelle dont va bénéficier le salarié va lui permettre de développer ses compétences et d’améliorer son employabilité. Enfin, l’accompagnement personnalisé apporté par l’employeur permet au salarié de bien s’intégrer dans la vie professionnelle et de surmonter rapidement toutes les difficultés qu’il peut rencontrer étant à son poste.

 

Comment l’employeur peut-il accompagner le salarié ?

 

L'accompagnement du salarié peut prendre différentes formes en fonction de la situation et des besoins du salarié.

Selon la loi, l'employeur doit proposer un entretien professionnel à chaque salarié tous les deux ans. Cet entretien permet de faire le point sur les compétences et les perspectives d'évolution professionnelle du salarié. En ce qui concerne la formation professionnelle, le salarié peut bénéficier de formations pour développer ses compétences et son employabilité. Les formations peuvent être proposées par l'employeur ou être suivies à l'initiative du salarié dans le cadre du Compte Personnel de Formation (CPF).

Dans certaines situations (reconversion professionnelle, retour d'arrêt maladie, etc.), le salarié peut bénéficier d'un accompagnement personnalisé pour l'aider dans sa démarche. En plus, en cas de difficultés personnelles ou professionnelles, l'employeur peut proposer des aménagements du temps de travail. Il peut par exemple proposer de travailler à temps partiel ou en télétravail, sur une période donnée. Ces aménagements permettent au salarié de mieux concilier vie professionnelle et vie privée.

Enfin, l'employeur peut proposer des dispositifs de prévention et d'aide (psychologue du travail, assistante sociale, etc.) pour aider les salariés en difficulté. Il convient de noter que ces dispositions peuvent varier en fonction de la législation et de la convention collective applicable à l'entreprise.

 

Que faire en cas de rupture du contrat ?

 

Les dispositions applicables en cas de suspension ou de rupture d'un contrat dépendent du type de contrat, des circonstances de la suspension ou de la rupture, et des lois et réglementations applicables dans le pays concerné.

En général, lorsqu'un contrat est suspendu, cela signifie que les obligations des parties sont temporairement suspendues, mais que le contrat demeure en vigueur. La suspension peut être causée par une clause spécifique dans le contrat, une décision judiciaire, ou par un événement indépendant de la volonté des parties (par exemple, une catastrophe naturelle). Pendant la suspension, les parties sont souvent exemptées de leurs obligations de performance.

En cas de rupture d'un contrat, les parties peuvent avoir différentes obligations, selon les termes du contrat. En général, la partie qui rompt le contrat sans justification valide peut être tenue de payer des dommages et intérêts à l'autre partie pour compenser les pertes subies. Si la rupture est justifiée (par exemple, en cas de non-respect des obligations contractuelles par l'autre partie), la partie non responsable peut avoir le droit de résilier le contrat sans responsabilité financière.

En cas de différend, les parties peuvent avoir recours à des procédures de résolution des conflits. Si les parties ne parviennent pas à régler le différend de manière informelle, elles peuvent entamer une action en justice pour faire valoir leurs droits contractuels.

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