Que faire quand la dégradation des conditions de travail menace la santé des salariés en France ?

 

Les conditions de travail en France ont beaucoup évolué ces dernières années, et pas toujours dans le bon sens. La précarisation de l'emploi, la montée du stress au travail, la généralisation des horaires décalés et des rythmes soutenus, la multiplication des tâches à effectuer, la baisse des salaires réels, la remise en cause des droits sociaux... autant de phénomènes qui contribuent à dégrader les conditions de travail des salariés français.

Toutefois, les salariés qui subissent ces dégradations ou les représentants du personnel doivent agir lorsqu’ils remarquent une quelconque dégradation menaçant la santé des salariés. Mais, comment ?

Cet article vous indique ce qu’il faut faire dans le cas où il y a dégradation et menace de la santé des salariés.

 

[Sommaire]

 

Bien connaitre les indicateurs et les causes de la dégradation des conditions de travail

 

Avant de pouvoir agir, il est important de savoir détecter ou reconnaitre les dégradations des conditions de travail. En effet, plus vite les mauvaises conditions de travail sont détectées, plus vite des solutions pourront être proposées aux salariés. Ainsi, ces derniers ne souffriront des mauvais traitements dus aux mauvaises conditions de travail.

Ceci dit les indicateurs de la dégradation des conditions de travail sont de divers ordres. L’un des indicateurs les plus courants est le stress au travail. Le stress au travail est l'un des principaux indicateurs de la dégradation des conditions de travail en France. Le stress peut être causé par de nombreux facteurs, notamment les exigences de travail élevées, les pressions de temps, les conflits avec les collègues ou encore la charge de travail excessive. Le stress peut avoir de graves conséquences sur la santé mentale et physique des travailleurs, entraînant une perte de productivité et une augmentation de l'absentéisme.

L’absentéisme au travail peut aussi être un indicateur qui doit alarmer l’employeur. En effet, si les conditions de travail sont mauvaises, les salariés n’auront pas envie de rester à leur poste, ce qui va entrainer des absences répétées pour des raisons, parfois, incompréhensives. Un taux de turn-over élevé est aussi signe les salariés ne se sentent pas à l’aise à leur poste. Il y va de même s’il y a un grand nombre d’accidents de travail ou si l’employeur remarque que les salariés dé posent plusieurs plaintes auprès des élus.

 

Quelles peuvent être les causes de la dégradation des conditions de travail ?

 

Avant de savoir comment agir, il faut détecter les causes de la dégradation des conditions de travail. L’une des principales causes relevées est la pression économique. En effet, les entreprises peuvent être confrontées à des pressions économiques qui les obligent à réduire les coûts, ce qui peut se traduire par une diminution des investissements dans les conditions de travail. Par exemple, les entreprises peuvent chercher à augmenter la productivité des employés en réduisant les effectifs ou en augmentant la charge de travail, ce qui peut avoir un impact négatif sur les conditions de travail.

L’évolution des normes et des réglementations qui régissent le travail évolue constamment peut entraîner une dégradation des conditions de travail. Par exemple, si une entreprise ne respecte pas les règles de sécurité en vigueur, cela peut mettre en danger la santé et la sécurité des travailleurs. L’évolution des modes de travail ces dernières années constitue également une autre cause de dégradation, avec l'avènement du travail à distance, de la flexibilité et de l'automatisation. Ces évolutions peuvent un impact sur les conditions de travail, qui parfois empêche le salarié de séparer vie professionnelle et vie personnelle.

Une fois que toutes les causes ont été relevées par l’employeur, il convient de poser des actions concrètes afin d’améliorer les conditions de travail des salariés.

 

Action à mener en cas de dégradation des conditions de travail menaçant la santé des salariés

 

Si vous êtes confronté à une dégradation des conditions de travail en France, vous avez plusieurs options :

Parler à votre employeur : dans un premier temps, il peut être utile de parler à votre employeur pour essayer de trouver une solution ensemble. Vous pouvez par exemple évoquer vos préoccupations lors d'un entretien individuel ou d'une réunion avec votre responsable.

Contacter les représentants du personnel : si vous travaillez dans une entreprise de plus de 11 salariés, vous pouvez contacter les représentants du personnel (délégués du personnel, comité social et économique) pour leur faire part de vos préoccupations. Ils pourront vous conseiller et vous accompagner dans vos démarches.

Saisir l'inspection du travail : si vous estimez que vos conditions de travail sont en violation avec la réglementation du travail en France, vous pouvez contacter l'inspection du travail. L'inspection du travail peut mener une enquête et ordonner à l’employeur de prendre des mesures pour améliorer les conditions.

Contacter le médecin du travail : le médecin du travail peut aussi intervenir en cas de dégradation des conditions de travail, surtout si ces conditions menacent la santé des salariés. Le médecin du travail après consultation et analyse des conditions de travail pourra faire des recommandations à l’employeur afin d’améliorer les conditions de travail.

 

Attitudes à ne pas avoir en cas de souffrance due à la dégradation des conditions de travail

 

Un salarié qui considère que les conditions de travail dans lesquelles il évolue sont dégradées doit informer son employeur par tous les moyens. Il ne doit en aucun cas s’absenter sans justificatifs, car cela pourrait être considéré comme un abandon de poste, ce qui le priverait de ses droits en cas de rupture de contrat. Le salarié doit aussi chercher une conciliation en faisant entendre raison à son employeur.

Le salarié ne doit pas non plus être dans l’isolement au point de souffrir de problèmes mentaux. Au contraire, le salarié doit pouvoir s’ouvrir aux conseillers professionnels ou aux représentants du personnel, s’il ne peut pas parler de son mal-être directement à son employeur.

Et, si les propositions de solutions de l’employeur ne lui conviennent pas, il est préférable de mettre fin à son contrat en suivant la procédure de départ tel que prévu par le code du travail.

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